Open Call, Lanceurs d’alerte, La Gaîté Lyrique
Conceived by Marc Dondey and Franck Bauchard, Lanceurs d’alerte is the first event given by the new team of Gaîté Lyrique to its audience. An exhibition including shows, performances, conferences and screenings aims to explore, with the contribution of fifteen artists* and until January 29, the figure of the whistleblower and the essential role that has become his in a hyperconnected and changing world, subjected to data manipulation and threatened by the excesses of surveillance. The Germans! Mediengruppe Bitnik invite you to visit the bedroom of Julian Assange, founder of Wikileaks, a refugee at the Ecuadorian Embassy in London since June 2012; the Peng collective! proposes to put you in telephone connection with a spy – a real one! – in order to ask him the questions of your choice; Greek visual artist Danae Stratou deploys It’s Time To Open The Black Boxes, a participatory work inviting everyone to contribute a word that best expresses what frightens them or threatens them the most, or what, according to them, is in urgent need of protection… Saturday January 28, from 11:30 p.m. to 5:30 a.m., women will be in the spotlight with the invitation to Missy Ness, Deena Abdelwahed, Nur, SkyWalker – four women respectively Tunisian, Egyptian and Palestinian, who express their rebellion through music -, to animate the night. More info and the full program of the event.
* Winter Family, !Mediengruppe Bitnik, Yes Men, (LA)HORDE, Danae Stratou, Peng! Collective, Valérie Cordy, Anne Laforet, Dorit Chrysler, Missy Ness, Deena Abdelwahed, Nur, SkyWalker, James Bridle, HeHe.
Imaginé par Marc Dondey et Franck Bauchard, Lanceurs d’alerte est le premier rendez-vous donné par la nouvelle équipe de la Gaîté Lyrique à son public. Une exposition, des spectacles, des performances, des conférences et des projections se proposent d’explorer, avec la complicité d’une quinzaine d’artistes* et jusqu’au 29 janvier, la figure du lanceur d’alerte et le rôle essentiel devenu le sien dans un monde hyperconnecté et en mutation, soumis à la manipulation des données et menacé par les dérives de la surveillance. Les Allemands !Mediengruppe Bitnik vous invitent à visiter la chambre de Julien Assange, fondateur de Wikileaks, réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres depuis juin 2012 ; le collectif Peng! se propose de vous mettre en relation téléphonique avec un espion – un vrai ! – afin de lui poser les questions de votre choix ; la plasticienne grecque Danae Stratou déploie quant à elle It’s Time To Open The Black Boxes, une œuvre collaborative conviant chacun à livrer un mot résumant le mieux ce qui l’effraie, le menace le plus ou ce qui, selon lui, a un besoin urgent d’être protégé… Samedi 28 janvier, de 23 h 30 à 5 h 30, les femmes seront à l’honneur avec l’invitation faite à Missy Ness, Deena Abdelwahed, Nur, SkyWalker – quatre femmes respectivement tunisiennes, égyptienne et palestinienne, qui expriment leur rébellion à travers la musique –, d’animer la nuit. Plus d’infos et le programme complet de la manifestation.
* Winter Family, !Mediengruppe Bitnik, Yes Men, (LA)HORDE, Danae Stratou, Peng! Collective, Valérie Cordy, Anne Laforet, Dorit Chrysler, Missy Ness, Deena Abdelwahed, Nur, SkyWalker, James Bridle, HeHe.
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Ouvrez les boîtes noires ! Découvrez ce qui est en besoin urgent d’être protégé ou représente une menace immédiate.
Danae Stratou
L’artiste, née en Grèce, réalise des installations de grande échelle en extérieur et en intérieur. Dans ses oeuvres, elle recourt à différents médias, des éléments naturels aux technologies numériques comme la vidéo, la photographie, le son, le texte, l’architecture, afin de créer des environnements et installations audiovisuelles tactiles. En 2010, elle a initié et co-fondé Vital Space, une plate-forme artistique, globale, interdisciplinaire et cross-média. Elle a représenté la Grèce à la 48eme biennale de Venise en 1999.
It’s Time to open the black boxes
Il est facile de tomber dans un état de paralysie provoqué par la peur. Ce projet initié par Danae Stratou est une réaction à cette perspective. L’artiste basée à Athènes nous invite à proposer un mot qui exprime le mieux ce qui nous effraie, nous menace le plus ou ce qui a un besoin urgent d’être protégé. En joignant nos « voix », le projet souhaite apporter une réponse collective à une situation actuelle. Les mots collectés sont encapsulés dans cent boîtes noires, révélant simultanément nos peurs et espoirs lors de leur ouverture le 11 janvier.
Le parallèle avec les boîtes noires des avions, qui permettent de comprendre les raisons d’un accident a posteriori est volontaire, tout comme l’allusion à l’opacité des algorithmes qui nous gouvernent. « Nous ne devrions pas ouvrir ces boîtes noires lorsque le crash a déjà eu lieu mais en amont, afin de pouvoir en discuter et corriger le cours des événements sociaux et politiques avant que la catastrophe n’arrive », dit l’artiste. Elle s’intéresse à la manière dont l’art associé aux technologies est susceptible d’initier des discussions publiques par le développement de modèles et pratiques de démocratie directe.
Le projet a été inauguré à Athènes en Grèce en 2012. Il a depuis voyagé à Krems en Autriche en 2016 et Paris est sa prochaine étape en 2017. L’appel à participation est réactivé à chaque fois que le projet s’implante dans une nouvelle ville, pour une période de un à trois mois précédant l’exposition via un site web. Ainsi, les Black Boxes révèlent les préoccupations propres à chaque endroit. En Grèce, le mot dignité est celui qui est revenu avec le plus d’insistance alors qu’en Autriche s’exprimait plutôt la volonté de préserver les valeurs traditionnelles.